On ne souhaite plus voir circuler les vieux véhicules, dont les performances environnementales sont mauvaises. Cela concerne également le transport de marchandises, qui contribue notablement à la pollution automobile en ville. Les vieux véhicules utilitaires sont par exemple présents en proportion importante dans le transport de fruits et légumes (F&L), où le compte propre domine. Ce segment a ainsi été, pendant mon projet de fin d’études, l’objet de 18 entretiens avec des détaillants de F&L, visant à avoir une compréhension fine des pratiques et des déterminants de l’exploitation d’un vieux véhicule.
Il existe de forts obstacles aussi bien à la livraison qu’au renouvellement plus fréquent du véhicule : financier, bien sûr, mais également un besoin de flexibilité, une faible sollicitation du véhicule et un amalgame récurrent entre bon fonctionnement et absence de pollution. Une comparaison avec la sous-traitance du transport de messagerie montre également la diversité des problématiques des véhicules utilitaires âgés en circulation.
Ces constats permettent de juger la pertinence de différentes pistes d’action pour la modernisation de ce segment. Parmi celles-ci, le déploiement de véhicules électriques paraît être envisageable pour les détaillants sur marché de F&L (contre toute attente, étant donné qu’ils possèdent de très vieux véhicules). Comme le semble la mutualisation de véhicules pour les détaillants en magasin, mais encore faut-il que celle-ci séduise les principaux intéressés.