Les dispositifs de sécurité active basés sur une automatisation du véhicule devraient permettre d’optimiser les conditions des situations d’urgence dans la circulation des véhicules du futur. Que ce soit dans des conditions d’automatisation totale ou partielle, la capacité des passagers ou du conducteur à se maintenir dans une posture optimale de sécurité dans l’habitacle et à garder la maitrise du véhicule si besoin, doit être assurée. Cette posture peut être influencée par la réaction de l’occupant lorsque celui-ci perçoit la survenue probable d’un évènement indésirable (raidissement, réflexe de protection, …) et/ou du fait de manœuvres de mitigation (freinage d’urgence/d’évitement par exemple) déclenchées automatiquement, probablement à l’insu de l’occupant. Par ailleurs la diversité des occupants (anthropométrie, âge, capacités fonctionnelles…) doit être prise en compte. On peut par exemple s’interroger sur les capacités d’un occupant âgé à maintenir sa posture assise lors d’un freinage d’urgence, et ainsi de se retrouver dans une situation défavorable (ex : la tête trop proche d’un airbag) si l’accident ne pouvait être évité.
La sécurité des occupants du véhicule du futur passe donc par l’acquisition de connaissances sur ces phénomènes pré-crash, actifs ou passifs. Cela passe par l’observation du comportement de sujets volontaires, en situation de crash virtuel ou de décélérations modérées. Ce type d’expérimentations est déjà mis en œuvre au LBMC. On peut citer par exemple l’observation de la réaction du conducteur en situation de pré-crash reproduite sur simulateur de conduite (Fig.1) ou celle de sujets soumis à des chocs légers avec ceinture (Fig.2).